Echanger son logement
Une solution économique et conviviale pour voyager avec un budget maîtrisé.
Et si pour les prochaines vacances vous échangiez votre logement ? Très appréciée dans les pays anglo-saxons à l’origine du concept dans les années 50, cette formule de villégiature connaît un vif succès depuis l’explosion d’internet et la baisse du pouvoir d’achat. Il est vrai que cette solution est très économique.
L’idée vous séduit ? Voici tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer.
C’est quoi un échange de logement ?
C’est une sorte de troc. Vous acceptez que des personnes viennent habiter chez vous, pendant que vous passez des vacances chez eux. La particularité de l’échange réside dans la simultanéité des séjours. Seulement 1 % à 5 % des vacanciers utilisent aujourd’hui cette façon de voyager.
Quels sont les atouts ?
Une solution économique
L’échange de logement est gratuit. Pas question de débourser un euro pour cet hébergement. Il s’agit d’une économie importante lorsque l’on est en vacances, cela évite notamment de coûteuses dépenses en nuits d’hôtel ou location d’appartement.
Avoir un « chez soi » permet aussi d’alléger le « poste » restaurant puisque vous avez une cuisine à domicile.
Il faut bien sûr prévoir le coût du transport (billets d’avion, de train, frais d’essence pour la voiture) pour faire le voyage.
Si vous troquez également votre voiture avec votre partenaire «échangiste », là encore, il n’y aura pas de location de véhicule à prévoir.
Une durée de séjour « sur mesure »
Il n’y a aucune limite concernant la durée du séjour. Un week-end, deux semaines, trois mois ou plus si affinités. Toutes les durées sont possibles tout au long de l’année (en dehors ou pendant les périodes de vacances scolaires). Il faut juste trouver le « partenaire » avec des dates qui coïncident avec les vôtres.
Un hébergement convivial
L’échange est un moyen de découvrir une ville ou un pays autrement. Poser ses valises dans un appartement ou une maison, constitue pour certains une façon de découvrir de l’intérieur les habitudes de vie et de sortir des sentiers battus.
Occuper une maison « vivante » en utilisant les jouets, les vélos voire la voiture de ses hôtes est plus convivial et confortable que de résider dans une chambre d’hôtel impersonnelle ou dans une location meublée sans âme. Autant de petits détails qui rendent un voyage inoubliable.
Comment s’y prendre ?
Voici quelques réponses à des questions pratiques.
Où chercher et…. trouver ?
Internet est le meilleur moyen pour diffuser votre annonce d’échange et en consulter. Plusieurs sites Internet spécialisés abritent des milliers de propositions issues de toutes les parties du globe. Ils proposent des fiches descriptives, souvent avec photos des appartements proposés et indiquent les destinations privilégiées par leurs propriétaires. Moyennant un abonnement annuel (autour de 100 €), votre annonce déposée chez Homelink et Intervac, (les deux organismes réputés du secteur) est mise en ligne et publiée dans leur catalogue.
Quel logement échanger ?
Tout ! De l’appartement au pavillon, en passant par le chalet, le loft, la villa, la péniche, le bungalow et même le mobil home! En fait, il n’existe aucune règle quant à la nature des biens échangés. Parfois les maisons où vous allez séjourner seront moins bien que la vôtre, d’autres fois elles seront beaucoup mieux. Concernant les surfaces échangées, il y a aussi de tout. Pas question de faire un complexe sur la petite superficie de votre maison ou de votre studio.
Quand s’y prendre ?
Le plus tôt possible. C’est mieux pour avoir du choix sur les destinations et organiser sans précipitation le voyage. D’ailleurs, une grande majorité des annonces affiche des dates lointaines à un horizon de six mois voire un an. En s’y prenant à l’avance, il est plus intéressant de réserver des billets d’avions ou de train à « bon prix » et aux dates voulues.
Faut-il être propriétaire ?
Non. Il n’est pas obligatoire d’attendre d’acheter sa résidence principale pour se lancer dans l’échange de logement. Locataire ou propriétaire, tout le monde est ici logé à la même enseigne. Cette formule de séjour n’a rien à voir avec une sous-location. Puisqu’il n’y a aucune somme en jeu, c’est comme si le locataire recevait des amis chez lui. Un locataire (y compris celui qui a un logement de fonction) n’a donc aucune obligation d’avertir son bailleur.
Faut-il souscrire des assurances particulières ?
Non. Le contrat multirisque habitation de votre résidence couvre généralement la plupart des risques : les dégâts commis dans votre logement par la personne à qui vous prêtez, autant que les dommages que vous pourriez causer dans l’habitation dans laquelle vous séjournez. Vérifiez néanmoins auprès de votre assurance que vous êtes bien garanti, notamment au titre de la responsabilité civile que ce soit pour le logement ou la voiture. Les organismes d’échange conseillent de s’envoyer respectivement les copies des contrats d’assurance.
Un accord verbal suffit-il ?
Contrairement à la location, aucun contrat n’est rédigé puisqu’il n’y a pas de sommes d’argent en jeu. Néanmoins, certains sites encouragent leurs adhérents à signer un contrat d’échange. S’il n’a aucune valeur juridique, ce document prévoit explicitement ce qu’il est possible ou non de faire dans l’appartement (utilisation du téléphone, de l’ordinateur, de la consommation électrique, etc.) et formalise les engagements réciproques. En cas de problème, c’est lui qui fera foi entre les parties.